Monsieur le président, mes chers collègues, ma question s'adresse à M. le ministre des affaires étrangères. Quelques jours après le vote de la loi qui légalise de fait le régime d'apartheid existant en Israël, un bateau de la Flottille de la liberté accueillant à son bord vingt-deux militants de la paix, dont une ressortissante française, a été arraisonné en haute mer par l'armée israélienne.
Regroupant des associations du monde entier, l'objectif de cette flottille est de passer outre le blocus illégal de Gaza, avec des médicaments à bord, pour limiter l'actuelle pénurie qui sévit dans ses hôpitaux. Hier, le bateau a été abordé par les soldats de Tsahal dans les eaux internationales ; le capitaine du navire a été sommé de détourner sa route, puis l'équipage a été violemment arrêté, à coup de taser pour certains, et emprisonné à Givon. Après Salah Hamouri, une autre Française est donc désormais en prison en Israël, sans que cela ne semble provoquer d'émoi diplomatique.
Plusieurs questions se posent à la suite de cet événement. Tout d'abord, pouvez-vous nous dire, ou nous rappeler, pourquoi la France ne condamne pas le blocus illégal de Gaza ? Toute une population est emprisonnée depuis onze ans, n'ayant accès ni à son espace aérien, ni à son espace maritime, et ne peut compter que sur son geôlier pour subvenir à ses besoins.