Monsieur le député, vous venez d'évoquer le rôle et la place des Wallisiens et des Futuniens dans l'histoire récente de la Nouvelle-Calédonie. Nous avons en mémoire certaines tragédies comme celle de l'Ave Maria, à Saint-Louis, au début des années 2000, qui a provoqué la mort de deux Mélanésiens et d'un Futunien, sans parler des nombreux blessés.
Ces événements ont marqué notre territoire et toute la Nouvelle-Calédonie. Votre question y fait écho.
Depuis cette date, un long chemin a été parcouru, guidé par l'esprit des accords de Nouméa, fondés sur le destin commun et le vivre-ensemble. La communauté wallisienne et futunienne vit aujourd'hui en harmonie avec la Nouvelle-Calédonie.
À Nouville, le 5 mai dernier, le Président de la République avait rappelé que l'histoire de la Nouvelle-Calédonie était « une addition d'histoires, souvent tragiques, heureuses aussi, toutes marquées par le courage et la volonté de bâtir. »
Le chef de l'État avait aussi cité les Wallisiens et les Futuniens, parce qu'ils font partie de cette histoire, de notre histoire, qu'elle soit économique ou politique. Elle nous a permis de devenir ce que nous sommes aujourd'hui.
Compte tenu de l'ancienneté de leur présence en Nouvelle-Calédonie, nombre d'entre eux participeront au référendum du 4 novembre. Au-delà, il est essentiel que nous puissions accompagner et canaliser la jeunesse calédonienne qui, parfois désoeuvrée, peut commettre des actes susceptibles d'inquiéter.
Vous avez évoqué cette inquiétude, monsieur le député. Au nom du ministre de l'intérieur, je vous assure que les services de l'État mobiliseront les 1 400 policiers et gendarmes présents sur ce territoire pour qu'à aucun moment, la communauté que vous représentez dignement à l'Assemblée nationale ne se sente menacée, où que ce soit sur le territoire et en particulier en Nouvelle-Calédonie.