Sophie Cluzel et moi-même, qui y travaillons en permanence, avons défini une route assez claire. Répondre à votre question me permet de la préciser.
L'école inclusive suppose l'adaptation de l'ensemble du système scolaire à l'accueil de tous les élèves, quel que soit leur profil, les élèves en situation de handicap étant ceux qui permettent à l'école de démontrer sa faculté d'adaptation.
L'école, en France, a réalisé en ce sens depuis vingt ans des progrès à la fois réels et trop lents. Nous voulons passer aujourd'hui à une nouvelle étape – Sophie Cluzel et moi-même l'avons annoncée de manière tout à fait publique – , qui consistera à promouvoir une gestion au plus près du terrain. Il appartiendra, dans le futur, aux établissements scolaires d'adapter la relation entre un accompagnant et un élève, en fonction de la situation de celui-ci.
À partir de la rentrée prochaine, cette nouvelle démarche sera expérimentée dans toutes les académies de France. Elle sera généralisée à la rentrée suivante. Des moyens nouveaux sont d'ores et déjà mis en oeuvre : vous y avez fait référence. Je pense à la création de 10 900 postes d'AESH. Ces créations constituent une très bonne nouvelle puisqu'elles signifient que nous savons, progressivement, substituer aux contrats aidés, qui étaient précaires, des contrats robustes, qui permettront de répondre à la question que vous avez posée.