Ceux qui ont suivi nos débats savent que nous, nous avançons dans un seul but : légiférer dans l'intérêt de toutes les Françaises et tous les Français. Le nombre de messages que j'ai reçus de la part des branches, des partenaires sociaux, des experts, des chambres consulaires, des régions et de bien d'autres encore en témoignent. Mais nous souhaitons que votre projet réussisse car s'il réussit, alors les Français réussiront.
Mais nous sommes dans notre rôle quand nous vous alertons, madame la ministre, sur les risques inhérents à votre texte. Je pense d'ailleurs que vous partagez certaines de nos inquiétudes ; preuve en est l'absence de réponse de votre part lorsque nous présentons des amendements ou des motions de procédure. Ainsi, vous avez refusé de répondre aux deux motions, dont l'une présentée par le groupe Les Républicains, à l'Assemblée nationale la semaine dernière. Vous avez également refusé de répondre à la motion présentée au Sénat pour rejeter votre texte lundi dernier – plus étonnant encore, vous avez alors donné un avis de sagesse ! Faute d'arguments, vous préférez garder le silence. Nous le regrettons.
Malgré les améliorations apportées par le Sénat, votre majorité est arrivée en commission mixte paritaire avec la ferme intention de la faire échouer, puis de rétablir aveuglément le texte de l'Assemblée nationale.