Les Français attendent de nous une action résolue pour en finir avec des comportements indignes de notre République. Au-delà des discours, ils attendent surtout des actions et des réponses concrètes. Aujourd'hui, nos collègues de La France insoumise nous demandent pourtant de rejeter le texte qui porte cette ambition et entend l'inscrire dans la loi.
Je vous le demande : avec cette motion de rejet préalable, voulez-vous dire non à notre proposition de renforcer la répression des viols et des abus sexuels sur mineur ? Voulez-vous dire non au fait de porter à trente ans le délai de prescription des crimes sexuels sur mineur ? Voulez-vous dire non à notre proposition de prendre en compte l'âge de la victime pour caractériser le viol ? Avec cette motion, voulez-vous dire non à la lutte contre le harcèlement de rue et à la mise en place de sanctions contre les photographies volées qui portent atteinte à l'intimité des femmes ? Enfin, voulez-vous dire non aux outils juridiques que nous mettons en place pour lutter contre les raids numériques et le harcèlement en ligne, dont sont victimes, en particulier, les adolescents ?
Mes chers collègues, je ne saurais le croire. Alors que ce texte traduit la volonté des Français de voir sanctionner plus durement des comportements qui n'ont pas leur place au sein de la République, je vois dans votre motion, une fois de plus, la volonté de vous opposer à tout, tout le temps, par tous les moyens, quel que soit le sujet. Les débats ont été longs et approfondis, en commission des lois, au sein de la délégation aux droits des femmes, dans l'hémicycle, au Sénat ou lors du tour de France de l'égalité. Il est maintenant temps d'agir. C'est pourquoi nous voterons contre la motion de rejet préalable.