La situation a aussi beaucoup évolué ces toutes dernières années. Nous nous trouvons désormais en face de candidatures, de partis, de groupements et de mouvements que nous ne connaissions pas auparavant. De là est née l'idée de la banque de la démocratie, de même que l'invention du médiateur.
On peut imaginer que les difficultés n'étaient pas du tout les mêmes lorsque les partis étaient plus traditionnels et plus installés. Il me semble qu'il s'agit de faire en sorte que des idées nouvelles puissent accéder aux campagnes et au débat politique sans se heurter à la barrière de l'argent – même s'il y en a beaucoup d'autres.
Sur le plan technique, les solutions qui fonctionnaient, mais qui n'étaient pas souvent mobilisées par les partis « traditionnels », existent bel et bien. C'est pourquoi il faut développer l'information et la documentation. Ensuite, je redoute qu'il y ait quelques cas où de vrais blocages se font jour. Mais, comme vous le savez, la réglementation, qui évolue depuis les années 1990, est bien faite : les lois adoptées vont dans le bon sens.
Dans cet environnement mouvant, il faut sans doute rappeler aux acteurs que des règles existent et que des innovations permettent aussi de débloquer des situations.