La question du financement de la vie politique ne se résume pas à la question du financement des partis politiques. En effet, n'oublions pas que des candidats se présentent parfois hors du cadre des partis politiques, par exemple aux élections législatives ou aux élections municipales. Les termes de l'équation sont, d'un côté, l'absolue nécessité de transparence, de règles claires et précises et, de l'autre côté, la possibilité de monter un projet de candidature pour quelqu'un qui n'agit pas dans le cadre des partis politiques.
Une fois n'est pas coutume, je suis en désaccord avec la garde des sceaux sur ce point, puisqu'elle a déclaré, en séance publique, que, au vu des études menées, elle ne connaissait pas aujourd'hui l'existence de difficultés, pour un candidat, à financer sa campagne. C'est complètement faux.
En vérité, quand vous êtes dans une vague ou quand vous appartenez à un parti installé, vous pouvez en effet trouver facilement de quoi financer votre campagne ; mais, si vous êtes un petit candidat, vous ne le pouvez pas. C'est pourquoi la question de la banque de la démocratie se pose vraiment. Je pressens qu'on ne pourra pas abandonner cette idée, à mon sens assez simple, de trouver un mode de crédit soutenu par l'État pour garantir la vie de notre démocratie.
Le groupe MODEM a réfléchi à cette question, étant pour partie à l'initiative des propositions avancées. Nous allons continuer à travailler intensément sur ce sujet. Car il s'agit d'un sujet clé. J'y vois une condition de la vitalité politique de notre pays.