Ce qui ressort des échanges que nous avons eus, à la fois avec des acteurs du secteur privé et du secteur public, c'est surtout la dispersion des forces qui fait que la recherche ne parvient pas à se structurer, et sans doute à justifier un besoin de croissance. Du coup, les acteurs ne travaillent pas suffisamment ensemble, alors qu'on sait très bien que, dans le milieu de la recherche, quand des acteurs, qu'ils soient publics ou privés, sont amenés à collaborer, cela génère de nouveaux projets et ouvre la possibilité de faire appel à des financements plus importants, notamment au niveau européen. Cela permet parfois de mieux se structurer et de se développer, voire de donner aux pouvoirs publics l'envie d'apporter plus de soutien. Ce qui nous a le plus marqué, c'est la dispersion des forces, et je crois que c'est là la clef sur laquelle il faut jouer. C'est la raison pour laquelle je disais qu'il faudrait, a minima, créer un réseau et peut-être se poser la question, au-delà d'un réseau, de la mise en relation, peut-être du regroupement de certaines de nos forces. Ce regroupement pourrait prendre différentes formes, mais il y a sûrement là un axe de travail à approfondir. Je pense d'ailleurs qu'il serait intéressant d'en discuter avec un certain nombre d'acteurs publics, notamment les ministères concernés.
Beaucoup de nos collègues, notamment autour de cette table, connaissent bien l'enseignement supérieur et la recherche. Il faut reconnaître que la recherche appliquée – puisque dans ce domaine, on fait plus de recherche appliquée que de recherche fondamentale – est souvent mieux valorisée dans un certain nombre de pays étrangers. Il s'agit là d'une problématique française plus générale, portant sur la valorisation de la recherche appliquée, mais encore plus marquée dans ce secteur.