Intervention de Roland Lescure

Réunion du mardi 10 avril 2018 à 17h00
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRoland Lescure, président de la commission des affaires économiques :

Que reste-t-il à ajouter ? Permettez-moi de dire plutôt quelques mots de vous, madame la commissaire. Car nous avons devant nous une Européenne convaincue. Vous dont la langue maternelle est la langue d'Ingmar Bergman, vous parlez aussi parfaitement celle de Cervantès, celle de Shakespeare et – ce qui va nous aider aujourd'hui – celle de Molière. Nous vous remercions de participer en français à cette audition.

Après une grande carrière politique en Suède, vous avez consacré votre deuxième vie professionnelle à défendre l'idéal européen. Comme mes collègues, je suis impatient de vous entendre sur la manière de faire de la politique commerciale de l'Union européenne un objet de fierté et une opportunité pour tous les Européens, plutôt qu'un objet de menaces et de peurs, comme c'est malheureusement trop souvent le cas.

Le virage protectionniste pris par les États-Unis et par le Royaume-Uni avec l'élection de Donald Trump et le Brexit ont bouleversé fondamentalement l'ordre libéral mondial construit après-guerre. Notre Europe, qui s'est construite autour de ces valeurs, a un rôle à jouer. Je crois beaucoup à une troisième voie entre un néo-libéralisme traditionnel et un capitalisme d'État. Je suis impatient de vous entendre sur le rôle que l'Europe a à jouer dans la formation de nouvelles normes internationales et d'accords commerciaux de nouvelle génération.

Nous sommes à un an des élections européennes. Le mouvement auquel j'appartiens a lancé une grande marche en Europe. Nous allons lancer de grandes consultations et de grandes conventions citoyennes partout en Europe. Je suis aussi impatient de vous entendre à ce sujet.

Pour avoir vécu huit ans au Canada et pour avoir suivi ainsi les négociations autour du CETA depuis l'autre côté de l'Atlantique, je viens au soutien de ce qu'a dit la présidente de Sarnez : associer les peuples, les États et les provinces, comme l'État fédéral a associé les provinces du pays aux négociations du CETA est un passage obligé si nous voulons négocier des accords commerciaux de troisième type. J'espère que ce sera le cas.

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