Intervention de Christophe Naegelen

Réunion du mercredi 16 mai 2018 à 16h30
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristophe Naegelen :

Je vous remercie à mon tour pour cet exposé franc, clair, précis et véritablement éclairant. Il va sans dire que le discours que j'ai entendu récemment de la bouche de l'ambassadeur de Birmanie en France n'était pas tout à fait similaire… En 1970 déjà un exode s'était produit, plus de 500 000 Rohingyas se réfugiant au Bangladesh. Si beaucoup sont rentrés en Birmanie par la suite, entre 50 000 et 100 000 Rohingyas étaient restés au Bangladesh, si bien que ce pays s'est habitué à cette population sur son territoire – mais dans des proportions tout autres de ce qu'elles sont aujourd'hui.

Si, comme vous l'avez expliqué, l'armée birmane peut faire ce qu'elle veut, doit-on s'attendre à ce que les 300 000 Rohingyas encore présents en Birmanie se fassent massacrer, où vont-ils, eux aussi, émigrer au Bangladesh ? D'autre part, le nettoyage ethnique qui a commencé il y a deux ans a pris pour prétexte une pseudo-attaque d'une certaine armée de libération des Rohingyas. Mais, lors de notre voyage au Bangladesh, tant la présidente de l'Assemblée nationale que celle de la commission des affaires étrangères nous ont indiqué n'avoir eu aucune information vérifiée sur les circonstances précises de de cette attaque, sous-entendant que l'État birman l'aurait organisée pour justifier la « purge » à venir. Existe-t-il réellement une armée de libération des Rohingyas ? Si c'est le cas, qui la compose ? Si elle n'existe pas, des informations vérifiées corroborent-elles l'organisation d'un montage par les militaires birmans pour se donner une excuse ?

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