La situation est donc aussi préoccupante pour ceux des Rohingyas qui restent en Birmanie que pour ceux qui ont été forcés à l'exil au Bangladesh. Le Vénérable W. montre la face cachée du bouddhisme. Il se revendique comme pacifique, mais on voit dans ce film un religieux influent exprimer un fort racisme anti-islamique générateur de violences et de persécutions. Il faudra, dans les pistes de résolution du conflit, travailler sur ce fanatisme qui a provoqué un nettoyage ethnique sans précédent.
Il a beaucoup été question d'Aung San Suu Kyi. Il faut admettre que voir une femme à qui a été décerné le Prix Nobel de la paix et qui a été emprisonnée par la junte militaire birmane adopter dans son propre parti un mode de fonctionnement dictatorial laisse perplexe. Ce comportement n'aide pas à résoudre les problèmes de la Birmanie en général, et moins encore la situation des Rohingyas.
L'action de la France et des Européens est salutaire et il faut continuer d'oeuvrer selon la ligne tracée par le président de la République. Cela étant, les grandes puissances régionales ne sont-elles pas en mesure d'intervenir sur le plan diplomatique pour calmer la situation – notamment l'Inde qui a été partie à l'évolution historique de l'organisation birmane ?