Monsieur le ministre, votre intervention aujourd'hui est d'autant plus importante que nous pouvons voir devant nos yeux la structure du monde changer. Les relations entre grandes puissances évoluent de jour en jour et on voit la France y prendre une place d'importance.
Dans ce contexte, l'unité de l'Union européenne est plus essentielle que jamais, mais cette unité ne doit pas se faire au détriment de nos valeurs. La situation de la Pologne doit être surveillée de très près afin d'enrayer toutes dérives antidémocratiques, qui n'ont pas leur place dans l'Union européenne. Ma collègue Delphine O a parlé de la Hongrie, l'Italie a également été évoquée ; de grâce, mes chers collègues, ne fermons pas les yeux.
La place de l'Europe dans l'ordre mondial est en pleine négociation. Les États-Unis remettent en question les organisations et conventions qui ont permis de stabiliser les relations entre de nombreuses nations. Je vois venir une Union européenne garante de la coopération mondiale. Cette prise de position était tout particulièrement visible hier à Pékin lors du sommet entre l'Union européenne et la Chine. Cela faisait des années que la Chine n'avait pas été aussi réceptive à l'Union européenne. Alors que nos relations avec les États-Unis est mise à l'épreuve, M. Juncker et M. Tusk ont su ouvrir un nouveau chapitre dans la relation avec la Chine. Il a notamment été évoqué un renforcement du multilatéralisme transparent, non discriminatoire, inclusif et autour de l'accord de Paris.
L'Allemagne et la Chine ont signé la semaine dernière plusieurs accords afin de consolider leur coopération. Qu'en est-il de la France et quelle sera la position notre pays et ses recommandations pour cette nouvelle relation commerciale et diplomatique entre l'Union européenne et la Chine ?
Enfin, quelles avancées concrètes ont été réalisées par l'Union européenne sur le sujet de la propriété intellectuelle, qui est un grand point de tension avec la Chine ?