Intervention de Sira Sylla

Réunion du mardi 17 juillet 2018 à 17h00
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSira Sylla :

Ma question a trait à la coopération franco-allemande en matière d'enseignement. Le 5 juillet dernier, mon co-rapporteur, M. Michel Herbillon, et moi-même, dans le cadre de la mission d'information sur la diplomatie culturelle et la francophonie, avons auditionné le président de l'Université franco-allemande, M. Capitant. Il prône un rapprochement en matière éducative car la France et l'Allemagne ont en commun la volonté d'être plus fortes et de représenter un moteur pour l'Europe. Le couple franco-allemand, par sa situation géographique centrale et par son poids décisif, doit en effet, à mon sens, s'allier pour valoriser un enseignement accessible et universel. L'Université franco-allemande a ainsi axé son enseignement sur l'ouverture à d'autres formes d'enseignement avec les pays partenaires, l'acquisition des compétences linguistiques et interculturelles, l'encouragement à la recherche et à la prise en charge des doctorants. Elle finance ainsi des manifestations scientifiques organisées à l'intention des jeunes chercheurs. Les projets doivent reposer sur un partenariat franco-allemand, et un pays tiers peut aussi être impliqué. Autant d'exemples enrichissants pour faire de ce partenariat le lien entre nos deux pays.

Dans le cadre de la révision du traité de l'Élysée, annoncé le 19 janvier, des mesures de renforcement de nos liens culturels et éducatifs pourraient être prises. Cinquante-cinq ans après la signature du traité, l'Office franco-allemand pour la jeunesse (OFAJ), organisation phare de cette entente, soutient aujourd'hui plus de 9 000 programmes d'échanges destinés à des jeunes de trois à trente ans. On estime qu'elle a permis depuis 1963 à plus de 8,4 millions de jeunes Français et Allemands de participer à 320 000 programmes d'échanges. Il existe ainsi une base d'outils innombrables dans le cadre de la coopération universitaire, entre autres l'académie franco-allemande du cinéma, la chaîne Arte, les instituts français et bien d'autres organismes culturels.

Je souhaite vous questionner sur l'idée de valoriser la promotion d'une politique culturelle commune. Comment maintenir ces outils existants mais fragiles, quelques instituts étant notamment menacés d'extinction ?

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