Mon général, je tiens à vous remercier pour la franchise de vos propos. Vous nous avez dit que nous étions engagés, pour ce qui concerne certains conflits extérieurs, sur le temps long, peut-être plus de dix ans. Je ne vous entraînerai pas dans un débat sur la question de savoir si ces guerres hybrides, hors limites, peuvent véritablement être gagnées. L'OTAN est resté plus de treize ans en Afghanistan et les Talibans sont, hélas, toujours présents. Je souhaite plutôt vous demander comment vous percevez les questions de régénérescence, non seulement des hommes mais aussi des matériels. Un « syndrome britannique » est-il à craindre ? Sommes-nous capables aujourd'hui, et plus encore demain, de défendre notre territoire national et de nous engager dans un conflit de forte intensité en Europe ?