Monsieur Delfraissy, je vous remercie pour la présentation que vous avez faite.
Ma question concerne le don du corps à la science. J'ai été interpellé par une famille dont le père avait donné son corps à la science et qui n'a pu ni le récupérer ni même apprendre où et quand le corps avait été enterré, ce qui a rendu leur deuil très difficile et leur a donné le sentiment que la dignité humaine de leur père se trouvait niée.
Ce n'est qu'après une longue bataille contre l'administration que cette famille a pu savoir que le corps avait enterré avec les anonymes dans le « carré des oubliés », ce qui fut pour elle un nouveau choc. Un non-expert ne peut en effet que trouver cette décision administrative inhumaine. Quel dogme ou quel principe peut justifier qu'en cas de don du corps à la science les familles n'ont aucun droit de regard sur le devenir de la dépouille de leur proche ? Inversement, ne pourrait-on pas rattacher le droit de récupérer le corps à un principe éthique ?