Et c'est sur moi que ça tombe ! (Sourires.)
Le 1er mai 1949, à l'occasion de la fête du Travail, le général de Gaulle déclarait – en français, pas en chinois (Sourires) : « L'entreprise est l'association des hommes, de leurs intérêts, de leurs capacités. Ce sont des sociétaires, et non des adversaires, qui doivent assurer ensemble la marche des entreprises. » Cette ambition, depuis quasiment un an que vous travaillez avec des parlementaires sur ce projet de loi, je sais qu'elle est également la vôtre.
C'est une loi pour les salariés parce qu'elle permettra aux entreprises de se renforcer, d'investir davantage, d'aller à l'international, ce qui est un facteur d'opportunité pour eux.
C'est une loi pour les salariés parce qu'elle permettra aux entreprises de donner plus de sens à leur activité en cassant les barrières qui opposent systématiquement l'intérêt général et l'intérêt strictement économique des entreprises. Vous le savez, notre groupe souhaite faire de ce point un axe central, notamment à travers la question des entreprises à mission.
C'est une loi pour les salariés parce qu'elle incitera les entreprises à partager davantage le produit de la valeur collectivement créée à travers l'épargne ou l'actionnariat salarial.
C'est une loi pour les salariés parce qu'elle renforcera leur place dans la gouvernance des entreprises. Notre approche, c'est de faire en sorte que ce droit ne soit pas simplement un droit formel, symbolique, mais bien un droit réel, exercé par des salariés bien formés et bien informés. Cette question importante de la gouvernance occupera, j'en suis certain, une place importante dans les discussions que nous allons avoir.
Quelle est votre vision de la place des salariés dans la gouvernance des entreprises ? À travers cette question se pose aussi celle de la vision du capitalisme français et européen que nous souhaitons construire.