À travers ce projet de loi, vous avez affiché la volonté de faire grandir nos entreprises. Depuis de nombreuses années, chaque gouvernement a tenté de faire de même. Il y a quinze ans, il était question de « gazelles » ; aujourd'hui, il s'agit de « licornes ». Mais force est de constater que, dans l'industrie, les résultats se font attendre – et ce gouvernement n'y est pour rien, monsieur le ministre. C'est la réalité économique qui nous conduit à établir aujourd'hui un tel constat. En France, 10 % de la richesse nationale est produite par l'industrie contre 20 % en Allemagne, soit une baisse de 40 % en l'espace de vingt ans.
Par les articles 40, 41 et 42, vous entendez protéger la propriété intellectuelle et donc encourager l'innovation. L'enveloppe de 10 milliards d'euros destinée au Fonds pour l'innovation de rupture est toutefois bien moindre que la dotation allouée aux programmes d'investissement d'avenir (PIA), qui s'élevait à près de 60 milliards d'euros sur six ans et qui a été financée par les gouvernements successifs, quelle que soit leur couleur politique. J'aimerais que le financement de l'innovation dans l'industrie soit une ambition clairement affirmée. Que comptez-vous faire, monsieur le ministre, pour que la France soit reconnue comme une nation industrielle ?