Madame la ministre chargée des transports, le 1er août dernier, la Commission européenne a proposé, afin de préparer l'après-Brexit, d'adapter le tracé du corridor transeuropéen entre la Mer du Nord et la Méditerranée, qui relie actuellement l'Irlande et l'Écosse au Benelux et à Marseille. Il s'agit par là de promouvoir les liaisons maritimes directes en évitant les futurs passages en douane à l'entrée et à la sortie du Royaume-Uni.
Alors que ce corridor aboutit aujourd'hui, sur le continent, à Calais et à Dunkerque, Bruxelles envisage désormais de relier directement l'Irlande au Benelux en passant au large des ports français, qui sont pourtant beaucoup plus proches géographiquement. Comme vous l'avez rappelé à juste titre, cette proposition n'est pas acceptable. Dérouter l'itinéraire reliant l'Irlande au continent en évitant les ports français, c'est faire fi, non seulement de la géographie, mais aussi de l'efficacité économique.