Monsieur le ministre de l'éducation nationale, la semaine dernière, la rentrée scolaire a concerné plus de 12 millions d'élèves, leurs parents, sans oublier les plus de 800 000 agents de l'éducation nationale, une rentrée sous le signe des transformations annoncées ces derniers mois.
L'école, rite de passage obligatoire, est le socle de notre pacte républicain. Les élèves doivent, à la fin de leur cursus, être devenus des citoyens épanouis, armés pour un avenir professionnel choisi.
La mission de l'éducation nationale consiste donc, d'abord et avant tout, à favoriser l'acquisition des fondamentaux pour chaque enfant de notre pays : lire, écrire, compter et respecter autrui.
Savoir pour s'intégrer dans notre société et s'y épanouir, mais aussi pour avancer et faire avancer son pays. Rappelons, à la suite de Nelson Mandela, que l'« éducation est l'arme la plus puissante qu'on puisse utiliser pour changer le monde ».
Pour remettre cette mission au coeur de l'école, monsieur le ministre, vous portez une politique éducative de progrès social. À cette fin, vous avez mis en place des dispositifs spécifiques à l'école primaire, un lieu où se joue la réussite scolaire de nos enfants.
Citons en particulier le renforcement de l'enseignement du français et des mathématiques, l'évaluation des élèves en début et milieu de CP et en CE1, le dédoublement des classes en CP et en réseau d'éducation prioritaire renforcée. Après une année d'application, cette dernière mesure a été élargie au CE1 et aux réseaux d'éducation prioritaire. Monsieur le ministre, nous avons été séduits par cette dernière mesure d'équité sociale puis convaincus.
Cependant, nous ne naissons pas tous libres et égaux, nous le devenons. Comment aller plus loin pour réduire encore davantage les inégalités sociales à l'école ?