Monsieur le Premier ministre, le baromètre de la pauvreté du secours populaire est une nouvelle fois alarmant. La pauvreté s'installe en France, alors que les riches sont de plus en plus riches. Oui, la France devient, année après année, de plus en plus inégalitaire. C'est le fruit de votre politique en faveur des plus riches, qui n'ont jamais gagné autant d'argent ni reçu autant de dividendes. Qui plus est, ils n'ont jamais aussi peu payé d'impôts. C'est également le fruit des plus vieilles politiques ultralibérales, menées depuis des années en France et au nom des traités européens.
Pire, à cause de vos choix, en quelques mois, vous avez réussi à plomber la consommation des ménages et, par conséquent, la croissance : hausse de la CSG pour nos retraités, hausse des mutuelles, des loyers, des factures de gaz, d'électricité, des taxes sur le gasoil et le tabac.
Et en 2019, vous proposez de ne pas augmenter les pensions, les aides personnalisées au logement et les allocations familiales au même rythme que la hausse des prix ! Une nouvelle baisse du pouvoir d'achat se trouve ainsi programmée. Comment voulez-vous que nos entreprises, nos commerces, travaillent plus si les Français consomment moins ?
Monsieur le Premier ministre, les Français ne réclament aucune aumône de votre part, ils veulent juste vivre dignement de leur travail.
D'ailleurs, les communistes ne sont pas les seuls à dénoncer cette politique qui fragilise notre économie, que ce soit sur les bancs de cette assemblée, dans le monde du travail, voire jusqu'à certains économistes issus de divers horizons.