Intervention de Jean-Charles Larsonneur

Séance en hémicycle du mercredi 12 septembre 2018 à 15h00
Questions au gouvernement — Situation à idlib en syrie

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Charles Larsonneur :

Le régime syrien et ses alliés se préparent à l'assaut final sur la poche d'Idlib. Bachar al-Assad semble vouloir n'accepter qu'une capitulation sans condition afin d'anéantir le dernier bastion de la rébellion. Une offensive du régime entraînerait une tragédie humanitaire de grande ampleur dans ce territoire où vivent 3 millions de personnes, dont la moitié de réfugiés. Selon les Nations unies, 800 000 personnes pourraient être contraintes de fuir ; or ces gens n'ont pas d'issue car la Turquie a fermé sa frontière.

Nous craignons par ailleurs un nouveau recours aux armes chimiques létales par le régime. Dans cette hypothèse, vous l'avez rappelé, la France ripostera immédiatement, seule ou avec ses alliés, comme elle l'a fait en avril dernier.

Si Daech n'est plus présent dans la zone, les groupes djihadistes liés à Al-Quaïda, forts de 15 000 hommes, contrôlent près de 60 % du territoire. Un assaut aurait des conséquences directes pour la sécurité en Europe en raison du risque de dispersion des djihadistes.

Ankara a prépositionné des troupes pour créer une zone tampon. La Russie multiplie les démonstrations de force. Washington, pour sa part, conserve une attitude attentiste.

S'il n'appartient pas à la France – pas plus qu'à un autre État – de désigner les futurs dirigeants de la Syrie, la stabilité et l'unité du pays reposent sur une solution politique inclusive permettant à chaque minorité ethnique et confessionnelle de s'exprimer. Il est de notre responsabilité de prévenir toute violation du droit international humanitaire et toute résurgence du terrorisme djihadiste.

Alors que le régime et ses alliés ne montrent actuellement aucune volonté réelle de négocier, pouvez-vous, monsieur le ministre, nous préciser la position française et nous indiquer la feuille de route de notre diplomatie ?

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