Monsieur le Premier ministre, monsieur le secrétaire d'État chargé des relations avec le Parlement, porte-parole du Gouvernement, madame et messieurs les présidents de groupe, mes chers collègues, c'est avec une profonde humilité, mêlée de gravité, que je me suis présenté à vos suffrages. C'est avec la même émotion que je m'adresse à vous au moment où vous me faites l'honneur de me confier la charge de présider nos travaux et notre institution. Notre assemblée, première et plus ancienne institution démocratique dont s'est doté notre pays, est indissociable des principes universels des droits de l'homme fondés par les immortels de la Révolution française.
Je suis un enfant de la campagne aveyronnaise, devenu Parisien une décennie, puis Breton d'adoption, dans le sillon de Kofi Yamgnane, ancien secrétaire d'État de François Mitterrand et mon prédécesseur dans ma circonscription d'élection. Je ne savais pas alors que tout commencerait en Finistère, ce bout du monde où je me suis enraciné.