Intervention de Jean-Paul Dufrègne

Séance en hémicycle du mercredi 12 septembre 2018 à 15h00
Équilibre dans le secteur agricole et alimentaire — Motion de rejet préalable

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Paul Dufrègne :

Quand on vous écoute on serait prêt à signer, monsieur le ministre, monsieur le rapporteur ! Je connais la sincérité de votre engagement, monsieur le rapporteur, mais force est de reconnaître qu'un an après le formidable espoir que les états généraux de l'alimentation avaient suscité, la déception est générale. Le mur des certitudes s'effrite alors que l'année dernière il n'était pas bon d'émettre le moindre doute sur les choix de la majorité.

Il est vrai qu'il est parfois difficile de passer de la théorie à la pratique, et ce projet de loi en est une belle illustration. Le soufflé est retombé et la confiance s'est transformée en défiance chez les agriculteurs – j'ai pu le vérifier moi-même cet été. Les agriculteurs souffrent et il suffit d'un grain de sable, d'un caillou dans la chaussure, pour que tout s'écroule. Dans un contexte de prix bas, la sécheresse qui sévit dans mon département de l'Allier et dans d'autres met en grande difficulté de nombreuses exploitations, alors que de tels épisodes pourraient être surmontés si des prix rémunérateurs étaient mis en place.

C'est le coeur de la réforme et la question des indicateurs est effectivement essentielle. Comment accepter que celles et ceux qui produisent les aliments que nous consommons soient dans des situations financières aussi alarmantes ? Cette motion est l'occasion de discuter à nouveau de ces questions et redéfinir des objectifs véritablement pragmatiques.

Nous voterons donc en faveur de cette motion de rejet préalable et nous ferons des propositions pour faire avancer cette réforme indispensable, comme nous l'avons fait au sein de la commission. La question du pouvoir d'achat est également essentielle : il faut que les consommateurs puissent acheter les produits à un prix rémunérateur.

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