Les élections européennes auront bientôt lieu, la composition de la Commission s'en trouvera modifiée et il faudra reprendre l'ensemble des négociations.
Pour autant, nous restons très offensifs quant à la défense de nos intérêts, en particulier de ceux de nos agriculteurs.
Vous avez évoqué l'équilibre des relations commerciales. Or, le cadre qui prévalait hier favorisait la guerre des prix, la destruction de la valeur et l'écrasement des plus petits, notamment parmi les agriculteurs. Demain, la loi fournira les outils pour mieux réguler les relations commerciales qui seront ainsi plus équilibrées.
Il appartiendra également aux consommateurs de se montrer responsables et de sanctionner, par le choix de leurs produits, ceux qui ne joueront pas le jeu, qu'il s'agisse de la qualité alimentaire ou de la structuration de l'offre.
Cette deuxième lecture devrait nous permettre de construire un chemin entre la réalité économique de notre agriculture et la nécessaire transition vers des modèles plus durables et respectueux de l'environnement. Les agriculteurs réalisent, depuis des années, un travail considérable en ce sens. Nous devons continuer à accompagner leur transition sans mettre personne au pied du mur.
C'est pourquoi nous avons fait le pari de soutenir l'ensemble des filières, d'amont en aval, pour qu'émergent des consensus et que chacune des filières évolue de manière cohérente dans le sens attendu par les consommateurs.
Je souhaite que cette motion de renvoi en commission soit rejetée pour que nous entrions sans plus tarder dans le débat afin d'être au rendez-vous des attentes des consommateurs et des agriculteurs, en particulier lors de l'ouverture des négociations commerciales, début novembre.