Nous voterons contre cette motion de renvoi en commission, tout d'abord parce que ce projet de loi est le fruit d'un travail collectif. Il y a un an débutaient les états généraux de l'alimentation, qui se sont traduits par quatre mois de consultations et 17 000 contributions. De plus, le texte a déjà fait l'objet, à l'Assemblée, de 150 heures de débat et plus de 7 000 amendements ont été examinés. Certes, des collègues, notamment sur certains bancs, aiment à déposer plusieurs fois le même amendement : 7 000 amendements ne font donc pas 7 000 idées, mais nous en avons tout de même adopté 662. Le texte a donc été enrichi dans le cadre d'un débat de qualité.
Nous devons avoir tous conscience du fait que nous avons la possibilité de procéder à la lecture définitive du texte au début du mois d'octobre : or, c'est bien à cette date que nous devons définitivement adopter les outils que ce texte offre aux agriculteurs, qui les attendent, afin de reprendre la main sur la construction du prix et la rémunération de leurs productions lors de la prochaine période de négociation commerciale. C'est pourquoi, il ne faut pas renvoyer en commission le projet de loi, sous peine de provoquer des heures supplémentaires de débats, d'autant que cette nouvelle lecture nous permet d'en discuter encore.
Nous sommes en revanche d'accord avec vous, monsieur Descoeur, sur un point : vous avez déclaré que, sur ce texte, c'est la déception qui l'emporte. Nous sommes nous aussi déçus parce que, jusqu'ici, nous avions travaillé de manière transpartisane,...