Je vous l'ai déjà dit, monsieur le ministre, et je le répète à cette tribune : le Président de la République ferait mieux de prendre exemple sur le Premier ministre et d'être plus prudent. En déclarant à Rungis, en octobre 2017, qu'il allait inverser la logique de la construction du prix, il a fait croire aux agriculteurs français qu'ils pourraient enfin fixer les prix à partir de leurs coûts de production. Or, je le répète, si M. Emmanuel Besnier a la possibilité d'acheter du lait venant, par exemple, de Nouvelle-Zélande à 150 ou 200 euros la tonne, alors il n'achètera pas le lait de la Mayenne, de la Bretagne, de l'Ille-et-Vilaine ou de la Manche à 400 euros la tonne.