Madame la présidente, monsieur le ministre, monsieur le rapporteur, madame la rapporteure pour avis, « Qui a le pouvoir ? Qui gouverne ? » a demandé Nicolas Hulot sur France Inter le 28 août dernier. Nous débattons dans cette discussion générale comme si de rien n'était, comme si nous nous étions quittés la veille, comme s'il n'y avait pas eu un jugement, obtenu par le jardinier Dewayne Johnson aux États-Unis, condamnant Monsanto à 289 millions de dollars d'amende et reconnaissant le lien entre l'exposition au glyphosate et le cancer, comme s'il n'y avait pas eu le départ de Nicolas Hulot, qui est l'un des effets différés de la première lecture de ce projet de loi dans cet hémicycle.
Quinze jours après ce départ, que reste-t-il de son appel à l'électrochoc ? Les Français ont entendu cet appel. Ils savent l'ampleur dramatique et la violence inouïe des destructions en cours du climat, de la biodiversité, du vivant, des sols et de tout ce qui rend la terre belle et habitable.
Je salue, depuis cette tribune, celles et ceux qui ont manifesté samedi pour le climat. Je salue le mouvement des coquelicots, qui n'en est qu'à ses débuts et qui exprime la demande massive de la société de disposer d'une alimentation saine, sans pesticides, sans additifs et sans perturbateurs endocriniens. Je salue les agriculteurs bio qui ont manifesté hier à Limoges, parce que les aides de 2016 et de 2017 n'ont toujours pas été versées,...