Il a trait à la coopération agricole, qui, il faut le rappeler, est un mouvement puissant. Tout au long du XXe siècle, partout en France, les organisations mise en place par les producteurs leur a permis d'échapper à la toute-puissance de certains et d'affirmer leur liberté, leur autonomie dans un système économique qui les écrasait. La coopération agricole représente des valeurs d'entraide, de solidarité, de partage, qui ont permis la modernisation de notre agriculture. Aujourd'hui, nous le savons, le modèle de la coopération agricole est en transition. Certains disent qu'il traverse une crise, mot que je ne reprendrai pas. Mais nous savons qu'il doit se refonder, qu'il doit être réinventé.
Pour ce faire, le Parlement peut-il être, d'une certaine façon, dessaisi de cette réflexion, de sa contribution, de son apport à la réflexion collective ? Nous ne le croyons pas. Nous ne croyons pas que le Gouvernement seul, dans le cadre de l'élaboration des ordonnances, pourrait mener cette réflexion de A à Z. Les représentants de la nation doivent être étroitement, intrinsèquement associés à celle-ci, avec – cela va de soi, puisqu'ils sont les premiers concernés – les acteurs de la coopération agricole. Rien ne doit se faire sans le Parlement. Le recours aux ordonnances n'est pas la bonne méthode sur ce sujet.