J'ai écouté avec beaucoup d'attention les explications de M. le ministre. Franchement, je ne comprends pas le recours aux ordonnances. Qu'est-ce que cette défiance vis-à-vis des parlementaires, cette volonté de travailler dans le dos du Parlement et de traiter le sujet de la coopération et sa nécessaire réforme en catimini ? Pourquoi, au nom de quelle logique, de quelle efficacité ? Soit vous considérez que le sujet mérite un large débat dans le pays, et, puisque nous sommes l'expression de la diversité, du pluralisme des sensibilités existant dans le secteur agricole comme, plus généralement, dans la société, nous devons avoir voix au chapitre ; soit vous considérez que c'est un débat purement technique, auquel cas vous êtes à côté du sujet. En effet, comme je l'ai dit tout à l'heure, nous savons très bien que c'est un modèle d'organisation des filières, d'organisation économique, d'organisation agricole qui est en cause. Parce qu'il s'agit de cela, le Parlement est compétent pour en traiter. De grâce, n'essayez pas de concentrer des pouvoirs à côté du Parlement mais associez-le, faites-nous confiance ! Nous avons été élus aussi pour cela.