Mes chers collègues, avec cet amendement, vous arrivez encore à me décevoir – temporairement, je l'espère. Je pensais qu'il serait voté à l'unanimité, qu'il passerait comme une lettre à la poste, car c'était du simple bon sens. Quand on réglemente l'usage du plastique dans toutes les cantines et restaurants collectifs de France, on doit a minima faire la même chose chez soi, sous son nez.
On nous explique que la disposition ne relève pas du règlement mais de la loi. Mais n'a-t-on pas déjà introduit dans la loi de nombreuses mesures concernant l'Assemblée ? On nous dit qu'il faut traiter la question au sein du groupe de travail sur le développement durable dans la gestion et le fonctionnement de l'Assemblée nationale. Mais n'est-ce pas renvoyer l'image que notre Assemblée est incapable d'agir sur un aussi petit détail ? En effet, il ne s'agit que d'éliminer les couverts en plastique de la cafétéria et les gobelets du distributeur d'eau à l'entrée des toilettes !
Va-t-on, pour cela, remettre en marche un groupe de travail, alors qu'il suffirait d'appuyer sur un bouton pour atteindre cet objectif et, symboliquement, réussir cela ensemble. Je suis stupéfait par les arguments qui ont été avancés, alors qu'un petit geste suffirait pour que nous soyons en cohérence avec ce que nous demandons au reste du pays.
Monsieur le rapporteur, peut-être n'avez-vous pas eu l'occasion de réfléchir à cet amendement purement symbolique – qui n'entraîne aucun coût pour l'économie, aucun danger pour l'emploi – , puisqu'il vient d'être présenté en séance, en nouvelle lecture ? Si vous le souhaitez, nous pouvons faire une suspension de séance, afin que vous reconnaissiez son intérêt.