... et que l'on écoute l'opinion publique, qui est inquiète. Il n'est pas imaginable de contraindre nos producteurs à respecter un certain nombre de règles environnementales et sanitaires si, dans le même temps, l'on importe des denrées susceptibles de contenir des produits interdits en France. Au-delà du problème de distorsion de concurrence, je voudrais que l'on examine ce sujet du point de vue de la santé publique. À travers le soja que nous importons, nous faisons entrer 25 000 litres de pesticides dans les assiettes des consommateurs. Oui, mes chers collègues, le soja que nous importons a fait l'objet de pulvérisations de glyphosate – contrairement à d'autres céréales ou d'autres productions, le soja peut supporter cet herbicide. C'est 25 000 litres de glyphosate directement déversés dans nos assiettes alors même que nous allons interdire l'usage de ce produit phytosanitaire en France.