Le 9o du I de l'article L. 1 du code rural et de la pêche maritime mentionne déjà « l'ancrage territorial de la production, de la transformation et de la commercialisation des produits agricoles [... ] ».
Concernant les outils d'abattage, pour avoir été président d'un abattoir municipal en dépôt de bilan repris par ma coopérative, il me semble, au vu de la baisse tant de la consommation de viande que du nombre d'élevages sur le territoire, que les capacités d'abattage sont encore trop importantes par rapport à la demande : il y a encore trop d'abattoirs par rapport à l'activité qui peut être observée en leur sein.
Il est donc vrai que le maillage territorial va, dans les années qui viennent, relativement poser problème. Certes, l'on constate que quelques abattoirs de proximité, repris par des structures associatives entre éleveurs, sont en train de se remonter. Le sud de mon département en compte justement un.
Si une telle évolution peut constituer une piste, notamment pour la vente directe, je ne suis pas sûr qu'il soit utile de l'inscrire dans la loi. La commission est donc défavorable à cet amendement.
Cette préoccupation doit cependant rester nôtre dans les années qui viennent, puisque certains abattoirs vont fermer, ce qui risque d'éloigner les éleveurs du lieu d'abattage.