Le gouvernement actuel doit prolonger l'effort du précédent. Stéphane Le Foll s'est beaucoup intéressé à la terre et à l'agroécologie, ce qui me paraissait excellent. Stéphane Tavers se préoccupe davantage de ce qui est dans notre assiette : nous menons beaucoup de débats sur la qualité de l'alimentation, l'agriculture à vocation santé et la nutrition santé. Entre les deux, il y a les agriculteurs et, pour ma part, c'est à eux que je m'intéresse, car leur nombre diminue en France et ils ne peuvent plus vivre de leur métier.
Notre groupe ne votera pas l'amendement qui prône le modèle des « petites fermes ». Il aurait préféré mettre en avant la notion d'agriculture à taille humaine, dans laquelle l'homme façonne, cultive et produit dans le respect de l'environnement et du bien-être animal. À cet égard, je vous rejoins. Nous sommes favorables à ces évolutions, mais nous préconisons une méthode différente. Pour ma part, je soutiens celle définie par le ministre et par le rapporteur, qui consiste à donner à la profession agricole le temps d'opérer sa mutation.
Je souligne d'ailleurs que celle-ci a déjà commencé : depuis cinquante ans, il y a tout de même eu de belles évolutions.