Je salue la méthode utilisée par le ministre pour réformer l'agriculture. Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, les politiques ont imposé des modèles à nos agriculteurs sans nécessairement les consulter et, si l'on sait depuis la fin des années soixante-dix que le modèle agricole dans lequel nous vivons n'est pas le bon, aucun gouvernement ni aucun ministre n'avait jamais eu le courage de le dire.
Le gouvernement actuel est le premier à affirmer que cela suffit, qu'on ne peut pas opposer les agricultures entre elles, pas plus qu'on ne peut opposer les agriculteurs aux associations environnementales ou aux consommateurs. Ils les a donc réunis autour d'une table. Il a fait mieux : il les a réunis avec les distributeurs et les transformateurs, afin de voir ce qu'il en ressortirait.
Que résulte-t-il des états généraux de l'alimentation ? Un rapprochement sans précédent entre les agriculteurs et les consommateurs. Cette voie permettra de sortir de l'agriculture que l'on a connue jusqu'à maintenant.
C'est pourquoi, chers collègues, cela me gêne que vous déposiez des amendements comme celui-ci. Vous devriez choisir la voie de la modernité : faire confiance aux agriculteurs et aux consommateurs. On n'a jamais enregistré autant de conversions au bio qu'en 2017. La progression est en marche, mais ce n'est pas à coup d'interdictions que nous changerons les choses.
Encore une fois : nous ne voterons pas l'amendement, même si nous rejoignons votre philosophie sur beaucoup de points. C'est votre méthode qui nous gêne. Je remercie le Gouvernement de procéder comme il le fait.