Nous n'avons plus de dispositif d'alerte de nos députés à partir de minuit ou d'une heure du matin. Pour ma part, à partir de minuit, je ne consulte plus mon téléphone pour m'assurer que je dois revenir en vitesse dans l'hémicycle. Nous voudrions nous épargner cela, d'autant que nous sommes ensuite fort durement jugés. D'aucuns nous disent que nous sommes désinvoltes – on a dû vous le dire à vous aussi – parce que nous ne sommes pas présents lors de débats essentiels. Des journalistes se sont pris à interroger mes amis députés pour savoir où ils se trouvaient, au cours d'une certaine nuit, au motif qu'ils n'avaient pas participé aux votes. Telle est, aujourd'hui, la condition misérable du parlementaire : il lui faut sans cesse rendre des comptes sur tous les sujets, même les plus invraisemblables, y compris sur ce qu'il fait à partir de minuit. Monsieur le président, vous pouvez peu ou prou déterminer à quel moment nous pourrions examiner cet article. Je vous prie de demander au Gouvernement de prendre une initiative, afin de nous permettre d'avoir ce débat à une heure raisonnable, ou de le tenir demain. Que nous sachions à quoi nous en tenir, afin d'organiser notre travail ! Je vous en remercie par avance.