Aujourd'hui, nous devons adopter la même démarche s'agissant des produits agricoles et alimentaires, car nous sommes confrontés à un défi alimentaire. Nous sommes 7 milliards d'êtres humains sur Terre et nous serons 9 milliards en 2050. L'agriculture a une valeur économique et commerciale, sans doute, mais aussi une valeur environnementale, sociale et culturelle. À ce titre, elle mérite d'être traitée en tant que telle dans les échanges internationaux.
Au demeurant, nous constatons que le fait de ne pas traiter l'agriculture comme une marchandise à part produit des crispations, des interrogations et des contestations, notamment celles des projets de traités comme le CETA – Comprehensive Economic and Trade Agreement – conclu avec le Canada ou encore celui conclu avec les pays du Mercosur. Nous souhaitons donc que la France se maintienne à la tête du combat visant à faire reconnaître que l'agriculture est une exception dans les échanges internationaux – ce que nous appelons « l'exception agriculturelle ».