Avec cet amendement dont le premier signataire est Vincent Descoeur, nous proposons de revenir sur un sujet dont nous avons longuement débattu en première lecture. Le projet de loi impose aujourd'hui aux restaurateurs de fournir des doggy bags à leurs clients. Cette obligation constituera une contrainte forte pour les professionnels, qui subissent déjà un grand nombre de normes et de réglementations. Elle engendrera aussi – même si certains ont voulu prétendre le contraire en première lecture – des coûts supplémentaires. En outre, cette pratique pose des problèmes en matière d'hygiène et de conservation des aliments. L'on pourrait encore s'interroger sur le bénéfice environnemental d'une telle mesure – où seront jetés les contenants ?
Pour ma part, je ne suis pas du tout opposé au doggy bag. Mais je ne souhaite pas qu'il devienne une obligation ; j'y vois un élément de promotion pour les restaurateurs : les clients iront plus facilement, j'en suis persuadé, dans un restaurant où ils savent pouvoir remporter chez eux ce qu'ils ont laissé dans leur assiette.
Il se trouve que j'ai rencontré, cet été, au Domaine des Ormes, à Épiniac, dans la circonscription de Saint-Malo, en compagnie de Mme Maillart-Méhaignerie, de M. Jean-Yves Le Drian et de M. Jean-Baptiste Lemoyne, les professionnels du tourisme. Cette disposition venait d'être adoptée en première lecture, et les restaurateurs nous ont tous dit que, parmi toutes les charges qu'on leur imposait, c'en était là une supplémentaire qu'ils ne pouvaient pas accepter. Il m'a semblé d'ailleurs qu'autour de la table, personne n'était vraiment très favorable à cette mesure.