Malgré tout le respect que j'ai pour le travail de Gilles Lurton, je ne partage pas son analyse.
Le doggy bag est pédagogique : c'est un signal envoyé pour dire au consommateur que ce que l'on a dans son assiette doit être respecté, ne doit pas être jeté. Emmenez donc chez vous ce que vous ne consommez pas au restaurant !
Bien sûr, on peut toujours tergiverser et barguigner en multipliant les arguments – ce ne serait pas la culture française, par exemple. Mais je considère pour ma part que nous faisons un pas en avant.
J'entends toutes les réserves qui se sont exprimées. Mais toute la société doit avancer ! Si nous vous avions écouté, cher Gilles Lurton, nous n'aurions jamais déposé le projet de loi contre le gaspillage alimentaire, par crainte d'imposer une contrainte insupportable aux grandes surfaces ! Mais cette loi a été votée, et elle produit des résultats ; les associations se réjouissent chaque jour de disposer des invendus de la grande distribution. La démarche ici est similaire.
Avec cet amendement, nous demandons que les restaurateurs « proposent » un doggy bag au consommateur – libre à eux de s'organiser pour cela comme ils l'entendent.