... le plus économique pour la filière est d'attendre l'éclosion, puis de broyer vivants les poussins mâles, parce qu'inutiles au système industriel. Je ne vois même pas comment on peut ne serait-ce qu'imaginer broyer de petits oisillons vivants, mais malheureusement, cela se pratique réellement. Aucune confiance dans la filière !
En première lecture, nos amendements étaient déjà réduits au minimum, ciblant les pires pratiques, non par crainte ou manque de volonté d'aller plus loin, mais parce que le débat en temps législatif programmé contraint les groupes d'opposition à restreindre leurs amendements, du fait d'un temps de parole très limité pour pouvoir les défendre.
Mais je voudrais dire solennellement qu'il faut aller beaucoup plus loin. Nous devons entièrement repenser notre rapport à notre environnement, donc aux animaux.
Parce que la façon dont ils sont traités actuellement est une honte absolue, certes pas dans tous les élevages, mais déjà dans beaucoup trop. Nous devons radicalement changer notre agriculture pour aller vers un modèle biologique et paysan. Nous devons recréer les conditions d'une vie humaine en harmonie avec notre environnement, avec les animaux, afin de faire cesser la déstabilisation des écosystèmes et du climat, du fait d'actions irresponsables et irréversibles.
Pour ce qui est de la condition animale, il faut réfléchir à la façon dont la voix des animaux peut être représentée dans les débats. Parce que les animaux ne parlent pas, nous ne parvenons pas à communiquer avec eux dans un langage articulé. Mais ce sont, comme nous, des êtres sensibles.
Par exemple, on m'a raconté il y a peu que des vaches peuvent devenir aphones à force de meugler pour réclamer leur petit qui leur a été enlevé. Comment ne pas comprendre la détresse d'une mère séparée de son petit, enfermée, dans l'impossibilité de le chercher et de le retrouver ?
Nous sommes capables de comprendre cela. Nous devons donc réféchir à un système qui permettrait de faire entendre le point de vue des animaux, comme lors d'une tutelle, par exemple, où le point de vue et les intérêts de la personne sous tutelle sont représentés par quelqu'un d'autre. Ainsi, il serait souhaitable, lorsque nous votons une loi qui a un impact quelconque sur l'environnement et les animaux, que leur point de vue soit exprimé.
Sur cet article, au-delà des amendements que nous défendrons pour améliorer, au moins un peu, le sort des animaux, il fallait – c'est la moindre des choses – que leur point de vue soit exposé.
Le 19/09/2018 à 18:17, Laïc1 a dit :
Et que dire des abattages religieux qui font fi de la souffrance animale ?
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