Beaucoup de chemin a été parcouru en matière de prise en considération de la souffrance animale. Si mes renseignements sont bons, la première loi sur le sujet date de 1850. Par la suite, nous avons avancé, d'étape en étape, à tâtons, jusqu'au moment où il a été décidé, en 2013, que les animaux n'étaient plus des biens meubles, mais des êtres sensibles.
Cela a été un grand bond en avant pour le droit français, dans un domaine où, dorénavant, la discussion est quasi universelle. Il n'est pas paru autant de livres de philosophie sur les animaux en tant que sujets de droit qu'au cours des deux ou trois dernières années. Et d'autres sont annoncés. Sur ce sujet, nous allons au devant de l'équivalent de ce qu'a été la controverse de Valladolid, pour savoir si les Indiens étaient des êtres humains et si, dès lors, on avait le droit de les posséder comme des biens meubles.
Cette avancée de la discussion est à présent quasi inéluctable.
Au risque de perdre du temps de parole et sans revenir sur ce qu'ont dit avant moi mes collègues, je voudrais clore mon intervention par quelques mots, qui ne serviront strictement à rien, puisque le Parlement n'a pas pu s'exprimer dans cette affaire.
Pour des raisons qui me paraissent très choquantes, la France a accepté de signer un accord de libre-échange avec le Japon.