Notre amendement donne à l'État un délai pour qu'il s'organise. Personne ici ne va faire de démagogie : entre le moment politique où nous décidons la création du fonds et les premières indemnisations, nous fixons le délai à neuf mois. Nous savons que certaines catégories de victimes pourraient être prises en compte immédiatement car le tableau est à jour ; pour d'autres, il faudra un peu de temps pour étayer les dossiers en apportant des éléments demandés par le ministère des solidarités et de la santé.
Le processus d'indemnisation des victimes de l'amiante fait école. Après des années de combat, après un vote unanime au Sénat, ne refaisons pas la même erreur en différant à nouveau la création d'un fonds d'indemnisation. Il est urgent d'agir, d'envoyer un signal à ceux qui souffrent et, progressivement, d'indemniser les victimes. M. Lecoq l'a très bien dit : il y a des personnes qui ne peuvent pas attendre. Comme dirait Cynthia Fleury, le courage, ce n'est pas pour les autres et plus tard, c'est pour moi et maintenant !