Vous dites, madame Pompili : « je m'engage ». Je suis convaincu que vous êtes habitée, sur ce sujet-là, par des convictions fortes. Je suis cependant désolé de le dire : que vaut l'engagement d'une députée, fût-elle présidente de la commission du développement durable de notre assemblée ? Comme garantie, cela ne me suffit pas. Madame Pompili, vous n'êtes pas – ce que vous pouvez, comme nous, regretter – présidente de votre groupe. Cet engagement, s'il n'est pas inscrit dans un texte de loi, ne vaut pas grand-chose.
Sur les prix agricoles et les revenus des paysans, on est arrivé à des trucs, certes complètement vaseux – c'est une usine à gaz, on n'y comprend rien ! Mais, bon, d'accord ! Sur le bien-être animal, on a bidouillé, et bon, allez, on accepte, ça passe encore comme ça, on se dit qu'il y a peut-être un petit truc là-dedans. Sur la suppression des bouteilles d'eau en plastique à l'Assemblée nationale, on nous a dit : attention, c'est du niveau réglementaire, et pas législatif ; on ne peut tout de même pas aller jusque là – ça serait trop clair sans doute !