L'intention du Gouvernement – cela va toujours mieux en le répétant – n'est pas de revenir sur l'interdiction de l'épandage aérien. Comme cela a été dit, celle-ci pose néanmoins un certain nombre de difficultés, notamment pour la culture dans les fortes pentes, au regard du risque élevé pour les opérateurs. Des accidents et des chutes se sont produits.
Le recours à des aéronefs télépilotés pour l'épandage pourrait réduire les risques pour les utilisateurs, permettre des vols très précis et limiter les dérives s'agissant des applications mises en place, puisque l'épandage se ferait à faible hauteur. Nous avons souhaité qu'une expérimentation soit menée en la matière dans des conditions qui seront définies par arrêté conjoint des ministres chargé de l'agriculture, de l'environnement et de la santé. Une évaluation sera conduite par l'ANSES pour établir si ce mode d'application apporte les bénéfices attendus dans les conditions requises de sécurité pour la santé et l'environnement.
Il s'agit donc d'une expérimentation très encadrée et conforme aux dispositions communautaires. Je souhaite que cette expérimentation aille à son terme, de manière que nous puissions continuer à progresser. Je rappelle que de gros progrès ont été réalisés dans ce domaine. Ces innovations serviront à mieux protéger non seulement notre environnement, mais aussi les hommes et le femmes qui travaillent dans les secteurs concernés.