Or qu'y avait-il dans la pièce à côté ? Un drone. Et le paysan était persuadé – je crois à sa bonne foi – qu'il avait trouvé la recette miracle pour éviter que l'épandage soit fait n'importe comment. Le drone est donc le moyen de revenir à l'illusion technique d'après laquelle on pourrait procéder à l'épandage de produits phytopharmaceutiques avec une « précision chirurgicale », comme on dit, idée qui enthousiasme toujours ceux qui sont le jouet de cette illusion.
Franchement, vous ne faites pas une bonne affaire. N'ouvrez pas la voie à cela, monsieur le ministre, même si d'autres pays ont l'intention de le faire. À la fin, on va le payer cher, d'abord les paysans qui vont devoir s'équiper. Deuxièmement, vous verrez – vous le savez – qu'il n'y a pas d'épandage inoffensif ; cela n'existe pas. Soit on interdit ces produits, soit on ne les interdit pas. Si vous les épandez, vous les répandrez.