Je ne reviendrai pas sur tous les arguments que nous avons développés lors de la première lecture concernant l'interdiction, que vous souhaitez extensive, des substances proches des néonicotinoïdes.
Je ne citerai qu'un exemple.
Vous le savez, en Italie, les oliviers sont ravagés par une bactérie. Aujourd'hui, une entreprise française a trouvé une substance active qui permettrait de protéger ces arbres. Or la bactérie arrive en France, et l'on risque de voir des champs d'oliviers ravagés, notamment par le moustique-tigre.
Le mode d'action de la substance active sur laquelle travaillent ces entreprises françaises est proche des néonicotinoïdes. Pour cette raison, compte tenu des mesures prévues dans ce projet de loi, l'entreprise ne demandera pas l'autorisation de mise sur le marché en France, ce qui nous empêchera de protéger nos cultures d'oliviers.
Nous nous privons par conséquent d'innovations, d'avancées en matière de santé des plantes, en raison de notre appréciation extensive des néonicotinoïdes. C'est pourquoi certains des mes collègues et moi-même continuons à vous demander de modifier l'article afin de permettre à la recherche de poursuivre ses avancées.