Notre amendement n'est pas très ambitieux ; il vise à empêcher l'usage des pesticides à moins de 200 mètres des habitations. Ce n'est pas une exigence phénoménale. Je vous ai cité précédemment une statistique issue de la revue Environmental Health Perspectives : l'autisme a connu un accroissement de 66 %, aux États-Unis, chez les enfants de femmes vivant à proximité de fermes qui utilisent certains pesticides. Vous nous renvoyez aux filières ; vous nous dites que la profession est en train de prendre conscience de la situation. Soit. C'est une bonne chose. Mais on ne peut pas renvoyer le règlement de ces problèmes à la signature d'une charte avec les filières et à la publication d'un décret. Pourquoi ? Parce que ça n'a pas marché. Les plans Écophyto I et Écophyto II se sont fixé pour objectif une baisse de 50 % de l'usage des pesticides, à une échéance repoussée à 2025. Or, depuis 2009, en fait de baisse, on a connu une hausse de 12 % !