On ne peut donc pas attendre une charte, des engagements, des plans de filière et ainsi de suite. À un moment donné, une loi est nécessaire, qui fixe un cap aux agriculteurs et les aide à sortir de cette situation. La prise de conscience au niveau de la profession ou des individus ne peut suffire. Il ne s'agit pas d'actions individuelles. La profession est prisonnière d'un système socio-technique verrouillé, enserré par les banques, l'industrie, la chimie. Notre objectif est de rendre plus d'autonomie au paysan. Mais, prisonnier comme il l'est dans cette sociostructure, il ne peut pas s'en sortir. Ce n'est pas sa prise de conscience individuelle qui lui permettra de le faire. Comment pouvez-vous vous opposer à l'interdiction de l'usage des pesticides à moins de 200 mètres des habitations ?