Je vais en profiter pour répondre aux quelques questions qui m'ont été posées par MM. Lurton et Ruffin.
Vous le savez, les résultats du plan Écophyto II ont été plus que mauvais. Nous avons donc mis en place un plan Écophyto II+ doté d'une nouvelle gouvernance qui associe quatre ministères – agriculture et alimentation ; transition écologique et solidaire ; santé ; enseignement supérieur et recherche – afin de donner plus de poids au travail que nous devons mener pour réduire le recours aux produits phytosanitaires et aux pesticides dans l'agriculture, conformément aux objectifs de notre feuille de route.
Parallèlement à la mise en oeuvre de cette feuille de route, la question du glyphosate a surgi dans le débat public.
La Commission européenne a renouvelé l'autorisation du glyphosate pour cinq ans, sans préciser, reconnaissons-le, que le produit serait interdit dans cinq ans. Au terme des cinq ans, nous devrons recommencer ce que nous avons entrepris il y a un an, c'est-à-dire relancer le débat au sein de la Commission, du Parlement européen et du Conseil des ministres de l'agriculture et de l'environnement pour défendre notre position.
La position de la France est désormais connue : nous avons pris acte de la reconduction pour cinq ans, mais le Président de la République a souhaité prendre les devants en affirmant que la France souhaitait mettre un terme à l'utilisation du glyphosate en trois ans. Tel est l'objectif fixé par le Président sur lequel nous devons travailler.