Comme chacun ici, monsieur le ministre, j'ai écouté vos propos avec beaucoup d'attention. Vous nous dites que vous travaillez ardemment à atteindre l'objectif fixé par le Président de la République et que vous allez trouver des solutions. J'entends bien, mais pourquoi alors refuser d'inscrire dans la loi l'interdiction du glyphosate à l'horizon 2021, avec deux années de dérogation supplémentaires ? Ayez confiance en vous ! Ayez confiance dans la méthode que vous nous avez présentée ce soir.
Cette proposition d'inscription dans la loi n'est que la traduction d'un engagement du Président de la République, et cet engagement se fonde sur une méthode qui a montré son efficacité : celle qui a été votée dans le cadre de la loi biodiversité s'agissant des néonicotinoïdes. Cette méthode consiste à fixer une date au-delà de laquelle l'usage des néonicotinoïdes sera interdit dans l'agriculture française.
J'ai pour ma part très clairement entendu un membre du Gouvernement se réjouir de l'interdiction des néonicotinoïdes en France : Mme Brune Poirson, pour qui cette méthode est audacieuse, courageuse et couronnée de succès. Alors bien mettez-la en oeuvre pour le glyphosate !
Vous nous dites ce soir que le groupe de travail que vous allez mettre en place va permettre aux agriculteurs de bénéficier d'un avantage comparatif en valorisant leur production sans glysophate. Cela porte un nom : l'affichage environnemental des produits alimentaires. Pourtant à vingt heures, monsieur le ministre, vous avez refusé l'étiquetage environnemental des produits contenant des OGM et des produits contenant des traces de glysophate. On ne comprend plus !