Ce n'est un indicateur de quoi que ce soit, si ce n'est du fait que les débats peuvent y être, comme dans l'hémicycle, de bonne tenue, civilisés et porteurs de solutions.
Pour ma part ce n'est pas sans une certaine émotion que je me souviens de la nuit du 28 mai dernier. À peu près à la même heure, nous avions une conversation similaire autour d'un débat défendu par notre collègue Matthieu Orphelin et soutenu par un certain nombre d'entre vous sur tous ces bancs. C'est aussi sur tous les bancs qu'un certain nombre d'entre nous ont décidé de ne pas le voter et ont expliqué pourquoi.
Je me souviens aussi très bien du lendemain. Moi qui avais voté contre l'amendement, j'ai vu cette lame de fond qui m'a personnellement pas mal perturbé, comme je pense nous tous. Nous nous étions tous plaints du fait que le vote était intervenu tard dans la nuit – nous faisons encore mieux ce soir ! – mais cela ne nous a pas empêchés d'être observés, jugés, critiqués, voire insultés pour certains d'entre nous. Nous avons tous été amenés à réfléchir sur le sujet, y compris vous, monsieur le ministre, je pense.